Les divinités antiques traversent les époques, gravées dans l'argile

Chaque année, le Musée départemental de la Céramique et l’Université Clermont Auvergne s’associent afin de mettre en œuvre un projet destiné à des étudiants de L2 et L3 inscrits à l’Unité d’enseignement de préprofessionnalisation « L’Antiquité grand public ». Son objectif est de faire connaître aux étudiants les métiers liés à la conservation et à la valorisation du patrimoine antique par la rencontre de professionnels et la découverte des différents dispositifs mis en œuvre au sein du musée pour présenter les collections à un public très varié. A cette fin, les étudiants sont amenés à réaliser une action de médiation culturelle, à titre d’exercice, en coordination avec les médiatrices du musée.
Au cours de l'année universitaire, Noëlline Lafaix a effectué un travail de recherches ponctué de visites du musée et de rencontres avec les médiatrices pour aboutir à un projet centré sur les divinités antiques. Il s'appuie sur les céramiques sigillées du musée et il est destiné a un public scolaire de cycle 4. Le 13 mars, elle a pu tester cette action avec une classe de 4èmes latinistes du Collège Sancy-Artense. 
Elle a imaginé un parcours à travers les collections du musée, ponctué d'extraits de légendes mythologiques qui s'est poursuivi par un atelier en deux temps : un jeu de questions organisé avec un système de points/pièces, puis la représentation sur une plaque d'argile d'une divinité vue dans les collections. Au commencement, les élèves divisés en équipes de 5 ont choisi un nom à consonance romaine et une couleur (matérialisée par un ruban coloré). Chaque équipe était composée d'un artisan, d'un observateur et de trois « maillons de chaîne ». L'artisan réalisait le modelage dans la salle d'activité. L'observateur se plaçait dans le parcours devant la divinité figurée sur la céramique sigillée. Les trois maillons faisaient des allers-retours afin de relayer les informations entre l'artisan et l'observateur pour que la représentation de la divinité soit la plus fidèle possible.
Les pièces récoltées servaient aux élèves à "acheter" du matériel pour travailler l'argile mais également des documents iconographiques pour obtenir de l'aide.

Cette action imaginée et animée par Noëlline a été plébiscitée par les élèves et le recueil des avis a permis de constater qu'elle avait répondu aux attentes de l'enseignante et des médiatrices du musée.